Cette section propose une orientation basique dans le monde Linux pour les débutants. Si vous utilisez Linux depuis un certain temps déjà, utilisez-la comme un inventaire.
Jetez un oeil au Debian
Documentation Project (DDP)
qui fait référence pour Debian. La
plupart de ces documents sont généralement installés dans
/usr/share/doc/
. Regardez aussi dans
/usr/share/doc-base/
, qui offre des liens vers des documents sur
votre système. Ajoutez export
CDPATH=.:/usr/share/doc:/usr/src/local à votre
~/.bash_profile
pour accéder facilement aux répertoires de
documentation.
Le Linux Documentation Project
(LDP)
est une référence sur Linux en général. En principe le
contenu du LDP est installé dans /usr/share/doc/HOWTO/
.
La navigation a travers les documents locaux ou sur des sites ftp distants se fait en utilisant la touche F9 dans Midnight Commander (voir Midnight Commander (MC), Section 4.3).
Dans un système Linux ordinaire, il y a 6 pseudo-terminals indépendants. Le passage de l'un a l'autre se fait avec la combinaison de touches Left-Alt et F1 à F6 simultanément. Chaque pseudo-terminal permet de se connecter de manière indépendante à vos différents comptes. L'environnement multi-utilisateurs est une des grandes fonctionnalités d'Unix à laquelle on devient vite accro.
Sous Unix, une bonne habitude à prendre est de se connecter en tant qu'utilisateur ordinaire pour une utilisation normale. Je dois admettre que je continue a utiliser le compte du super utilisateur (root) plus qu'il ne se doit juste à cause de son aisance et de ma négligence.
Désormais j'utilise un compte ordinaire avec les commandes sudo, super ou su -c pour acquérir des accès root limités.
Après l'installation du système, j'ajoute généralement un compte utilisateur ordinaire. Si le nom d'utilisateur est « pingouin »,
# adduser pingouin
le créera.
J'utilise la commande vigr pour éditer /etc/group
comme cela :
src:x:40:admin, debian, ... staff:x:50:admin ...
J'utilise le groupe staff pour les utilisateurs qui effectuent des
tâches administratives et ont le privilège exclusif de su
(voir Pourquoi GNU su
ne supporte pas le
groupe wheel, Section 9.2.2) et le groupe src
pour CVS (voir Concurrent Versions System (CVS),
Section 12.1).
Dans le système installé par défaut, le groupe staff possède
/home
, donc ses membres peuvent maintenir les comptes
utilisateurs. Le groupe src possède /usr/src
,
utilisé pour compiler un noyau, etc.
Utilisez adduser
, addgroup
, vipw
,
vipw -s, vigr
, et vigr -s pour
configurer proprement les utilisateurs et les groupes.
Comme tout autre système d'exploitation moderne où les fichiers sont mis en cache en mémoire, Linux a besoin d'être éteint proprement avant que le courant ne soit coupé sans danger. Voici la commande en mode multi-utilisateur :
# shutdown -h now
Voici la commande en mode mono-utilisateur (single-user mode) :
# poweroff -i -f
Attendez jusqu'à ce que le système vous affiche « System halted » (NdT : système arrêté), puis coupez le courant. Si apm est activé dans le BIOS et sous Linux, le système s'éteindra puis coupera l'alimentation par lui même. Voir Grande capacité mémoire et arrêt automatique, Section 3.7.4 pour plus de détails.
L'interpréteur de commande (shell), bash
, est doté d'une
possibilité d'édition de commandes. Utilisez simplement la flèche vers le haut
pour entrer dans l'historique, ensuite utilisez les flèches comme vous
l'entendriez. Autres combinaisons de touches importantes à se rappeler :
Ctrl-C : Interrompre un programme Ctrl-D : Interrompre une entrée Ctrl-S : Interrompre la sortie à l'écran Ctrl-Q : Réactiver la sortie à l'écran Ctrl-Alt-Del : Redémarrer/arrêter le système (voir /etc/inittab) Click-gauche-et-déplace-souris : Sélectionner et copier dans le presse-papier (gpm) Ctrl-click-souris : Coller le contenu du presse-papier au niveau du curseur (gpm)
Sur une console Linux normale, seules les touches Ctrl gauche et Alt fonctionnent comme on le pense.
Ce qui suit sont les commandes de base Unix :
ls, ls -al, ls -d, pwd, cd, cd ~user, cd -, cat /etc/passwd, less, bg, fg, kill, killall, uname -a, type commandname, sync, netstat, ping, traceroute, top, vi, ps aux, tar, zcat, grep, ifconfig, ...
Cherchez leur signification en les entrant à une invite de commande ou en tapant man ou info suivi de leur nom (NdT : si votre système est localisé correctement, vous obtiendrez de l'aide en français). Beaucoup de commandes Linux afficheront une aide brève si vous les invoquez de l'une des manières suivantes :
$ nomdelacommande --help $ nomdelacommande -h
whatis nomdelacommande donne un résumé d'une ligne de n'importe quelle commande ayant une entrée dans les pages de manuel.
Pour démarrer le système X Window depuis la console :
# exec startx
Un clic droit sur la fenêtre principale affichera un menu de sélections.
Quelques combinaisons importantes pour la console Linux à retenir :
Alt-F1 à F6 : Passer à d'autres pseudo-terminaux Ctrl-Alt-F1 à F6 : Passer à d'autres pseudo-terminaux (depuis un X-window, DOSEMU, etc.) Alt-F7 : Retourner à X-window Ctrl-Alt-moins : Changer la résolution de l'écran dans X-window Ctrl-Alt-plus : Changer la résolution dans l'autre sens dans X-window Ctrl-Alt-Backspace : Arrêter X-window Alt-X, Alt-C, Alt-V : Combinaisons de touches usuelles Windows/Mac pour Couper, Copier, Coller avec la touche Ctrl- qui est remplacée par ces Alt- dans certain programmes comme Netscape Composer.
Midnight Commander (MC) est le « couteau suisse » GNU pour la console Linux et autres environnements de terminaux.
# apt-get install mc
Ensuite, ajoutez la fonction suivante à votre ~/.bashrc
(ou dans
/etc/bash.bashrc
, appelé depuis le .bashrc
).
mc () { mkdir -p ~/.mc/tmp 2> /dev/null chmod 700 ~/.mc/tmp MC=~/.mc/tmp/mc-$$ /usr/bin/mc -P "$@" > "$MC" cd "$(cat $MC)" rm -f "$MC" unset MC; }
Ceci autorise MC à changer de répertoire de travail avant de sortir.
Si vous utilisez un terminal, comme kon
et Kterm
pour
le japonais, qui utilise certains caractères graphiques, ajouter
-a à la ligne de commande de mc peut aider à prévenir quelques
problèmes.
$ mc
Toutes les opérations sur fichiers peuvent être effectuées depuis les menus de MC, moyennant un effort minimal de la part de l'utilisateur.
Par défaut on a deux panneaux contenant la liste des fichiers de répertoires.
Un autre mode utile est de configurer la fenêtre de droite sur
"information" pour voir l'information sur le type de privilèges, etc.
Ci-dessous, quelques raccourcis clavier essentiels. Avec le démon
gpm
, on peut aussi utiliser une souris. (Vérifiez d'avoir appuyé
sur la touche Majuscule pour obtenir le comportement normal concernant le
"couper/coller" dans MC.)
cd
changera le répertoire affiché à l'écran.
cp
ou mv
associées avec l'édition en ligne de
commande.
L'éditeur interne possède une manière intéressante de procéder à un copier-coller. Presser la touche F3 marque le début de la sélection, une seconde fois F3 marque la fin de la sélection et met celle-ci en surbrillance. Ensuite vous pouvez bouger votre curseur. Si vous appuyez sur F6, la zone sélectionnée sera déplacée jusqu'à l'endroit où se trouve le curseur. Si vous pressez sur F5, la zone sélectionnée sera copiée et insérée à l'endroit où se trouve le curseur. F2 sauvera le fichier. F10 vous fera quitter l'éditeur. La plupart des raccourcis clavier fonctionnent à l'intuition.
Cet éditeur peut charger un fichier au démarrage :
$ mc -e fichier_à_éditer $ mcedit fichier_à_éditer
Il ne s'agit pas d'un éditeur multi-fenêtres mais on peut faire usage de plusieurs consoles Linux pour atteindre le même effet. Pour copier d'une fenêtre sur l'autre, utilisez les touches Alt-Fn pour basculer d'une console virtuelle à l'autre et utilisez « File->Insert file » ou « File->Copy to file » pour déplacer une portion d'un fichier dans un autre fichier.
Cet éditeur interne peut être remplacé par n'importe quel autre éditeur externe de votre choix.
De plus, de nombreux programmes utilisent les variables d'environnement
EDITOR ou VISUAL pour décider quel éditeur utiliser.
Si vous n'êtes pas à l'aise avec vim, configurez ces variables sur
mcedit en ajoutant ces lignes dans le fichier
~/.bashrc
:
... export EDITOR=mcedit export VISUAL=mcedit ...
Je recommande vraiment de positionner ces variables à vim, si c'est possible. Utiliser fréquemment les commandes de vi(m) est une bonne chose à faire, puisqu'elles sont toujours présentes dans le monde Linux/Unix.
MC possède un visionneur intelligent. C'est un très bon outil pour chercher
des mots dans des documents. Je l'utilise toujours pour lire les fichiers qui
sont dans le répertoire /usr/share/doc
. C'est la manière la plus
rapide de surfer dans la masse d'informations sous Linux. Ce visionneur peut
être chargé directement ainsi :
$ mc -v fichier _à_voir
(Notez que certains paquets violent la Charte Debian et continuent à stocker
leurs documents dans /usr/doc
.)
Faites Entrée sur un fichier, et le programme approprié vous montrera le contenu du fichier. Il s'agit là d'une possibilité très utile de MC.
exécutable : Exécute la commande fichiers man, html : Envoie le contenu à un visionneur fichiers tar, gz, rpm : Affiche le contenu comme sous-répertoire
Afin de permettre à ces possibilités de visualisation de fonctionner, les fichiers visionnables ne doivent pas être exécutables. Changez leur statut en utilisant la commande chmod ou via le menu de MC.
MC peut être utilisé pour accéder à des fichiers sur l'Internet via FTP. Accédez au menu avec la touche F9, puis tapez p pour activer le système de fichiers FTP. Entrez une URL sous la forme username:passwd@hostname.domainname, ce qui permettra d'être dans un répertoire distant comme s'il était local.
Il existe beaucoup de bonnes références pour débutants sur UNIX ailleurs que
sur ce site. Les livres de l'éditeur O'Reilly sont très souvent de bons guides
dans n'importe quel domaine de l'informatique. Le document Tips-HOWTO
du LDP
est une autre source d'information à consulter. Voir Support Debian, Chapitre 15 pour plus de
ressources.
Guide de référence pour Debian
CVS, lun 03 avr 2005 22:57:18 UTCosamu@debian.org
gerbs@free.fr