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Guide de référence pour Debian
Chapitre 4 - Didacticiels Debian


Cette section propose une orientation basique dans le monde Linux pour les débutants. Si vous utilisez Linux depuis un certain temps déjà, utilisez-la comme un inventaire.


4.1 Sources d'information

Jetez un oeil au Debian Documentation Project (DDP) qui fait référence pour Debian. La plupart de ces documents sont généralement installés dans /usr/share/doc/. Regardez aussi dans /usr/share/doc-base/, qui offre des liens vers des documents sur votre système. Ajoutez export CDPATH=.:/usr/share/doc:/usr/src/local à votre ~/.bash_profile pour accéder facilement aux répertoires de documentation.

Le Linux Documentation Project (LDP) est une référence sur Linux en général. En principe le contenu du LDP est installé dans /usr/share/doc/HOWTO/.

La navigation a travers les documents locaux ou sur des sites ftp distants se fait en utilisant la touche F9 dans Midnight Commander (voir Midnight Commander (MC), Section 4.3).


4.2 La console Linux


4.2.1 Se connecter

Dans un système Linux ordinaire, il y a 6 pseudo-terminals indépendants. Le passage de l'un a l'autre se fait avec la combinaison de touches Left-Alt et F1 à F6 simultanément. Chaque pseudo-terminal permet de se connecter de manière indépendante à vos différents comptes. L'environnement multi-utilisateurs est une des grandes fonctionnalités d'Unix à laquelle on devient vite accro.

Sous Unix, une bonne habitude à prendre est de se connecter en tant qu'utilisateur ordinaire pour une utilisation normale. Je dois admettre que je continue a utiliser le compte du super utilisateur (root) plus qu'il ne se doit juste à cause de son aisance et de ma négligence.

Désormais j'utilise un compte ordinaire avec les commandes sudo, super ou su -c pour acquérir des accès root limités.


4.2.2 Ajouter un compte utilisateur

Après l'installation du système, j'ajoute généralement un compte utilisateur ordinaire. Si le nom d'utilisateur est « pingouin »,

     # adduser pingouin

le créera.

J'utilise la commande vigr pour éditer /etc/group comme cela :

     src:x:40:admin, debian, ...
     staff:x:50:admin
     ...

J'utilise le groupe staff pour les utilisateurs qui effectuent des tâches administratives et ont le privilège exclusif de su (voir Pourquoi GNU su ne supporte pas le groupe wheel, Section 9.2.2) et le groupe src pour CVS (voir Concurrent Versions System (CVS), Section 12.1).

Dans le système installé par défaut, le groupe staff possède /home, donc ses membres peuvent maintenir les comptes utilisateurs. Le groupe src possède /usr/src, utilisé pour compiler un noyau, etc.

Utilisez adduser, addgroup, vipw, vipw -s, vigr, et vigr -s pour configurer proprement les utilisateurs et les groupes.


4.2.3 Comment éteindre

Comme tout autre système d'exploitation moderne où les fichiers sont mis en cache en mémoire, Linux a besoin d'être éteint proprement avant que le courant ne soit coupé sans danger. Voici la commande en mode multi-utilisateur :

     # shutdown -h now

Voici la commande en mode mono-utilisateur (single-user mode) :

     # poweroff -i -f

Attendez jusqu'à ce que le système vous affiche « System halted » (NdT : système arrêté), puis coupez le courant. Si apm est activé dans le BIOS et sous Linux, le système s'éteindra puis coupera l'alimentation par lui même. Voir Grande capacité mémoire et arrêt automatique, Section 3.7.4 pour plus de détails.


4.2.4 Édition en ligne de commande

L'interpréteur de commande (shell), bash, est doté d'une possibilité d'édition de commandes. Utilisez simplement la flèche vers le haut pour entrer dans l'historique, ensuite utilisez les flèches comme vous l'entendriez. Autres combinaisons de touches importantes à se rappeler :

     Ctrl-C : Interrompre un programme
     Ctrl-D : Interrompre une entrée
     Ctrl-S : Interrompre la sortie à l'écran
     Ctrl-Q : Réactiver la sortie à l'écran
     Ctrl-Alt-Del : Redémarrer/arrêter le système (voir /etc/inittab)
     Click-gauche-et-déplace-souris : Sélectionner et
                                      copier dans le presse-papier (gpm)
     Ctrl-click-souris : Coller le contenu du presse-papier
                         au niveau du curseur (gpm)

Sur une console Linux normale, seules les touches Ctrl gauche et Alt fonctionnent comme on le pense.


4.2.5 Commandes de base à retenir

Ce qui suit sont les commandes de base Unix :

     ls, ls -al, ls -d, pwd, cd, cd ~user, cd -, 
     cat /etc/passwd, less, bg, fg, kill, killall, 
     uname -a, type commandname, sync, netstat, 
     ping, traceroute, top, vi, ps aux, tar, zcat, 
     grep, ifconfig, ...

Cherchez leur signification en les entrant à une invite de commande ou en tapant man ou info suivi de leur nom (NdT : si votre système est localisé correctement, vous obtiendrez de l'aide en français). Beaucoup de commandes Linux afficheront une aide brève si vous les invoquez de l'une des manières suivantes :

     $ nomdelacommande --help
     $ nomdelacommande -h

whatis nomdelacommande donne un résumé d'une ligne de n'importe quelle commande ayant une entrée dans les pages de manuel.


4.2.6 Le système X Window

Pour démarrer le système X Window depuis la console :

     # exec startx

Un clic droit sur la fenêtre principale affichera un menu de sélections.


4.2.7 Commandes importantes au clavier

Quelques combinaisons importantes pour la console Linux à retenir :

     Alt-F1 à F6 :         Passer à d'autres pseudo-terminaux
     Ctrl-Alt-F1 à F6 :    Passer à d'autres pseudo-terminaux
                                (depuis un X-window, DOSEMU, etc.)
     Alt-F7 :              Retourner à X-window
     Ctrl-Alt-moins :      Changer la résolution de l'écran dans X-window
     Ctrl-Alt-plus :       Changer la résolution dans l'autre sens 
                                dans X-window
     Ctrl-Alt-Backspace :  Arrêter X-window
     Alt-X, Alt-C, Alt-V : Combinaisons de touches usuelles Windows/Mac pour
             Couper, Copier, Coller  avec la touche Ctrl- qui est remplacée 
             par ces Alt- dans certain programmes comme Netscape Composer.

4.3 Midnight Commander (MC)

Midnight Commander (MC) est le « couteau suisse » GNU pour la console Linux et autres environnements de terminaux.


4.3.1 Installer MC

     # apt-get install mc

Ensuite, ajoutez la fonction suivante à votre ~/.bashrc (ou dans /etc/bash.bashrc, appelé depuis le .bashrc).

     mc ()
     {
       mkdir -p ~/.mc/tmp 2> /dev/null
       chmod 700 ~/.mc/tmp
       MC=~/.mc/tmp/mc-$$
       /usr/bin/mc -P "$@" > "$MC"
       cd "$(cat $MC)"
       rm -f "$MC"
       unset MC;
     }

Ceci autorise MC à changer de répertoire de travail avant de sortir.

Si vous utilisez un terminal, comme kon et Kterm pour le japonais, qui utilise certains caractères graphiques, ajouter -a à la ligne de commande de mc peut aider à prévenir quelques problèmes.


4.3.2 Démarrer MC

     $ mc

Toutes les opérations sur fichiers peuvent être effectuées depuis les menus de MC, moyennant un effort minimal de la part de l'utilisateur.


4.3.3 Gestionnaire de fichiers

Par défaut on a deux panneaux contenant la liste des fichiers de répertoires. Un autre mode utile est de configurer la fenêtre de droite sur "information" pour voir l'information sur le type de privilèges, etc. Ci-dessous, quelques raccourcis clavier essentiels. Avec le démon gpm, on peut aussi utiliser une souris. (Vérifiez d'avoir appuyé sur la touche Majuscule pour obtenir le comportement normal concernant le "couper/coller" dans MC.)


4.3.4 Astuces en ligne de commande


4.3.5 Éditeur

L'éditeur interne possède une manière intéressante de procéder à un copier-coller. Presser la touche F3 marque le début de la sélection, une seconde fois F3 marque la fin de la sélection et met celle-ci en surbrillance. Ensuite vous pouvez bouger votre curseur. Si vous appuyez sur F6, la zone sélectionnée sera déplacée jusqu'à l'endroit où se trouve le curseur. Si vous pressez sur F5, la zone sélectionnée sera copiée et insérée à l'endroit où se trouve le curseur. F2 sauvera le fichier. F10 vous fera quitter l'éditeur. La plupart des raccourcis clavier fonctionnent à l'intuition.

Cet éditeur peut charger un fichier au démarrage :

     $ mc -e fichier_à_éditer
     $ mcedit fichier_à_éditer

Il ne s'agit pas d'un éditeur multi-fenêtres mais on peut faire usage de plusieurs consoles Linux pour atteindre le même effet. Pour copier d'une fenêtre sur l'autre, utilisez les touches Alt-Fn pour basculer d'une console virtuelle à l'autre et utilisez « File->Insert file » ou « File->Copy to file » pour déplacer une portion d'un fichier dans un autre fichier.

Cet éditeur interne peut être remplacé par n'importe quel autre éditeur externe de votre choix.

De plus, de nombreux programmes utilisent les variables d'environnement EDITOR ou VISUAL pour décider quel éditeur utiliser. Si vous n'êtes pas à l'aise avec vim, configurez ces variables sur mcedit en ajoutant ces lignes dans le fichier ~/.bashrc :

     ...
     export EDITOR=mcedit
     export VISUAL=mcedit
     ...

Je recommande vraiment de positionner ces variables à vim, si c'est possible. Utiliser fréquemment les commandes de vi(m) est une bonne chose à faire, puisqu'elles sont toujours présentes dans le monde Linux/Unix.


4.3.6 Visionneur

MC possède un visionneur intelligent. C'est un très bon outil pour chercher des mots dans des documents. Je l'utilise toujours pour lire les fichiers qui sont dans le répertoire /usr/share/doc. C'est la manière la plus rapide de surfer dans la masse d'informations sous Linux. Ce visionneur peut être chargé directement ainsi :

     $ mc -v fichier _à_voir

(Notez que certains paquets violent la Charte Debian et continuent à stocker leurs documents dans /usr/doc.)


4.3.7 Possibilités de démarrage automatique

Faites Entrée sur un fichier, et le programme approprié vous montrera le contenu du fichier. Il s'agit là d'une possibilité très utile de MC.

     exécutable :            Exécute la commande
     fichiers man, html :    Envoie le contenu à un visionneur
     fichiers tar, gz, rpm : Affiche le contenu comme sous-répertoire

Afin de permettre à ces possibilités de visualisation de fonctionner, les fichiers visionnables ne doivent pas être exécutables. Changez leur statut en utilisant la commande chmod ou via le menu de MC.


4.3.8 Système de fichiers FTP virtuel

MC peut être utilisé pour accéder à des fichiers sur l'Internet via FTP. Accédez au menu avec la touche F9, puis tapez p pour activer le système de fichiers FTP. Entrez une URL sous la forme username:passwd@hostname.domainname, ce qui permettra d'être dans un répertoire distant comme s'il était local.


4.4 Étude approfondie

Il existe beaucoup de bonnes références pour débutants sur UNIX ailleurs que sur ce site. Les livres de l'éditeur O'Reilly sont très souvent de bons guides dans n'importe quel domaine de l'informatique. Le document Tips-HOWTO du LDP est une autre source d'information à consulter. Voir Support Debian, Chapitre 15 pour plus de ressources.


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Guide de référence pour Debian

CVS, lun 03 avr 2005 22:57:18 UTC

Osamu Aoki osamu@debian.org
Coordinateur de traduction en Français : Guillaume Erbs gerbs@free.fr
Auteurs, Section A.1